Pour cette vingtième édition du festival Au grès du jazz, nous avons souhaité inviter 3 pianistes d’exception, 3 ambassadeurs du boogie pour une rencontre unique sur la scène de la Petite Pierre.

Le premier d’entre eux, Jean-Pierre Bertrand, a rencontré le boogie lors d’un concert du grand Memphis Slim en 1967 dans sa ville natale de Saint Germain en Laye. Depuis, il est devenu certainement le plus grand pianiste de boogie de sa génération en France ; la sincérité de son jeu puise sa source aux racines du boogie et blues traditionnels dont les initiateurs les plus influents furent Albert Ammons, Pete Johnson, Jimmy Yancey et Meade Lux Lewis notamment. Jean-Pierre Bertrand s’inspire également de jazzmen plus modernes pour créer un métissage varié dans ses interprétations. Sa marque de fabrique est le Swing et la recherche d’une esthétique sonore.

Le deuxième invité de ce concert exceptionnel est le pianiste strasbourgeois Sébastien Troendlé. Il constitue certainement la relève du style. Il fait partie de ces artistes qu’on pourrait écouter des heures nous parler de son parcours tant on comprend immédiatement que tout a toujours été sous-tendu par un seul objectif : pouvoir exprimer à fond cette masse de talent dont une grande part est à l’évidence logée au tréfonds de l’être humain, dans les tripes. Son groove et sa présence scénique le propulse en tant que soliste dans les festivals de boogie-woogie les plus réputés en Europe (La Roquebrou, Cambrai, Beaune, Blues & Boogie Reunion in Terrassa) et a traversé l’Atlantique pour jouer dans le berceau du Ragtime de 2016 à 2018 (Sedalia, Chicago et St Louis).

Enfin, Arthur Bertrand, le cadet de l’aventure, a à peine 20 ans. Il commence à se faire un prénom sur la scène boogie : il maîtrise un tempo solide et possède une grande souplesse. On prédit un avenir brillant à ce jeune homme tombé dans la marmite du swing à 4 ans : les chiens ne font pas des chats !

Le boogie est une fête, on vous donne ici au moins trois raisons de ne pas la rater !